Nœud de chaises : techniques et astuces pour réussir facilement
En escalade comme en navigation, le nœud de chaise reste l’un des rares nœuds autorisés par les règlements les plus stricts, malgré des alternatives jugées plus modernes. Sa résistance à la traction ne faiblit pas sous tension, même après un usage prolongé ou une immersion régulière. Certaines variantes ajoutent une boucle de sécurité, contredisant l’idée répandue selon laquelle le nœud se défait facilement.
Dans l’industrie, la formation à ce nœud figure encore dans les manuels, alors que d’autres techniques disparaissent ou évoluent. La maîtrise correcte de ses étapes garantit un usage fiable, même dans des conditions imprévues.
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Plan de l'article
Le nœud de chaise : un incontournable aux multiples usages
Le nœud de chaise, aussi appelé nœud de bouline, a su traverser les générations sans perdre de sa superbe. Présent dans la boîte à outils du marin, il s’est imposé comme une référence, toujours enseigné dès les premiers pas en voile ou au sein des écoles de matelotage. Ce nœud ne cède rien sous la pression : il forme une boucle fixe qui ne glisse pas, peu importe la tension ou la matière de la corde. Il s’inscrit parmi les nœuds fondamentaux, à l’égal du nœud d’écoute ou du nœud d’arrêt.
La force du nœud de chaise s’étend bien au-delà des quais ou des pontons. Alpinistes, secouristes, campeurs, bricoleurs : tous misent sur cette boucle pour relier une corde à un point d’ancrage, installer un harnais de secours, fixer une bouée ou suspendre un hamac. Peu importe que le cordage soit en chanvre traditionnel ou en polyester moderne : sa fiabilité reste la même. Les variantes, double, triple, gansé, sous tension, élargissent encore les possibilités, du sauvetage en montagne à l’amarrage d’un voilier.
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Voici les usages classiques où le nœud de chaise fait la différence :
- Créer une boucle à l’extrémité d’une corde
- Fixer une voile ou hisser un spi
- Sécuriser des charges pour le transport
- Installer un hamac ou évacuer une personne
Sa fiabilité et sa simplicité d’exécution expliquent sa réputation. Même après avoir encaissé des charges répétées, il reste facile à dénouer, sans forcer. Dans le monde du cordage, rares sont les nœuds capables d’allier aussi bien sécurité, rapidité de réalisation et polyvalence.
À quoi sert vraiment le nœud de chaise ?
Le nœud de chaise s’invite partout où la sécurité d’une boucle solide compte. Sa capacité à créer une boucle fixe à l’extrémité d’une corde en fait un choix naturel pour les marins et les aventuriers du quotidien. Sur les ponts d’un voilier, il relie une drisse ou une écoute à une voile, sécurise une bouée ou permet d’amarrer un bateau à un quai en un clin d’œil. Les marins s’en servent aussi pour attacher une corde à un point d’ancrage ou improviser un harnais d’urgence.
Côté escalade ou secourisme, il devient synonyme de sécurité : un relais, une évacuation, ou l’installation d’un harnais de fortune s’effectuent sans hésitation grâce à cette boucle stable. En camping ou lors de bricolages, il permet d’installer un hamac, de suspendre un objet ou de hisser une charge sans craindre que la corde ne file.
Voici des exemples concrets d’utilisations du nœud de chaise dans la pratique :
- Attacher une corde à un point fixe (arbre, poteau, bouée, bateau)
- Créer un harnais d’urgence pour une personne ou un animal
- Fixer des voiles, hisser un spi, sécuriser une charge
- Suspendre un hamac ou un équipement de camping
Peu importe le type de cordage, du nylon au polyester, le nœud de chaise conserve sa réputation : il reste fiable, même sous tension, partout où la maîtrise du cordage rime avec sérénité et efficacité.
Étapes illustrées pour réussir facilement votre nœud de chaise
La méthode du serpent pour un nœud de chaise inratable
Le nœud de chaise impressionne par sa simplicité et sa fiabilité. Pour le réaliser sans faute, appuyez-vous sur la méthode du serpent : cette technique mnémotechnique rend le geste naturel, même en pleine action ou dans l’urgence.
Voici comment procéder, étape par étape :
- Formez une boucle à une vingtaine de centimètres de l’extrémité de la corde : c’est le « puits ».
- Faites passer le courant (l’extrémité libre, le « serpent ») dans la boucle, de bas en haut : le serpent sort du puits.
- Faites contourner le dormant (la partie longue, l’« arbre ») par le courant : le serpent fait le tour de l’arbre.
- Ramenez le courant dans la boucle, de haut en bas cette fois : le serpent retourne dans le puits.
- Serrez la boucle et le dormant, ajustez la taille selon l’utilisation, puis tirez fermement pour assurer la tenue du nœud.
Un conseil pour ceux qui utilisent des cordes synthétiques : ajoutez un nœud d’arrêt pour sécuriser le tout, surtout par temps humide ou si la corde est neuve. Prenez l’habitude d’une vérification visuelle : la boucle doit être bien fixe et le courant bien parallèle au dormant. Ce réflexe vous garantit un résultat fiable.
Ce savoir-faire s’enseigne dès les premiers cours de voile ou d’alpinisme, preuve de la confiance qu’inspire cette boucle à toutes les générations de marins et de secouristes.
Astuces et erreurs à éviter pour un nœud fiable en toutes circonstances
La vigilance dans le geste, la clé de la fiabilité
Réaliser un nœud de chaise fiable ne tient pas qu’à la méthode : chaque détail compte. Une fois la boucle formée, serrez chaque partie du nœud avec soin ; sur une corde synthétique (nylon, polyester), la surface lisse peut favoriser un desserrage sous tension. Voilà pourquoi il devient judicieux d’ajouter un nœud d’arrêt avec l’extrémité libre. Ce geste supplémentaire transforme la sécurité du nœud, que ce soit en navigation, en escalade ou lors d’un secours.
Quelques précautions simples vous éviteront des déconvenues :
- Contrôlez la géométrie du nœud : la boucle doit rester stable et le courant bien parallèle au dormant.
- Ne confondez jamais le nœud de chaise avec une boucle coulissante, qui ne garantit rien en matière de sécurité.
- Pensez à adapter la taille de la boucle à l’utilisation : un diamètre trop grand gênera, trop petit limitera vos options.
Le nœud de chaise brille par sa résistance à la traction et sa facilité à se défaire, même après une forte sollicitation. Avec les cordages modernes (polyester, Dyneema), il peut être tentant de négliger le nœud d’arrêt : ne cédez pas à cette facilité, surtout lorsqu’il s’agit de la sécurité d’une personne ou de la fixation d’une charge. Dans l’art du matelotage, la régularité du geste fait la différence. Marins, alpinistes, secouristes : tous l’ont appris, la vigilance se niche dans les détails.
Maîtriser le nœud de chaise, c’est conjuguer tradition et efficacité. Un savoir-faire qui, bien transmis, traverse les tempêtes et tient bon sur tous les terrains.