Amour au rebond : quand le mariage devient… une double vie de panier

Dans le récit sportif, on entend souvent parler de « power couples du basketball » lorsqu’une star NBA ou WNBA est en couple avec une actrice, une musicienne ou une autre célébrité. Bien plus rare – et fascinante – est l’histoire de deux joueurs ou joueuses professionnels qui partagent le même parquet, les mêmes rythmes de saison, les mêmes déplacements… et qui rentrent ensuite à la maison ensemble.

Le basketball, avec ses calendriers serrés, ses vols interminables et sa pression médiatique constante, met à rude épreuve n’importe quelle relation. Pourtant, ces dernières années, plusieurs couples formés de deux professionnels de la balle orange ont émergé, souvent au plus haut niveau entre WNBA, Euroligue, NBA et championnats nationaux.

Ces unions ne sont pas seulement romantiques : elles racontent une évolution culturelle d’un basket plus inclusif et plus global, où l’amour entre athlètes n’est plus un « hors-sujet », mais une composante naturelle d’un discours plus large sur l’identité, les droits, la parentalité et la représentation.

Pionniers : quand mari et femme évoluaient (presque) dans les mêmes championnats

Bien avant que les réseaux sociaux ne transforment chaque couple en mini-marque, certains ont ouvert la voie presque discrètement. C’est le cas de Susan King Borchardt, arrière des Minnesota Lynx, et de son mari Curtis Borchardt, pivot passé par la NBA puis par l’Europe. Tous deux issus de Stanford, ils forment l’un des premiers couples connus où elle jouait en WNBA et lui en NBA, gérant une relation faite de saisons qui se chevauchent et de déménagements constants.

Autre exemple emblématique : Diana Taurasi et Penny Taylor. La star des Phoenix Mercury et l’ailière australienne se sont d’abord affrontées aux Jeux olympiques avant de devenir coéquipières à Phoenix, puis partenaires de vie. Leur histoire est devenue un symbole puissant d’harmonie entre deux carrières de très haut niveau.

Dans ces deux cas, le fil conducteur demeure le même : une amitié née sur le parquet, un respect profond pour les sacrifices de l’autre, et la capacité à concilier exigence sportive et stabilité personnelle.

La génération des « power couples » WNBA et Euroligue

Ces dernières années, un environnement médiatique plus ouvert et plus mature a permis à plusieurs couples de basketteurs professionnels de gagner en visibilité.

L’un des exemples les plus notables est celui de Breanna Stewart et Marta Xargay Casademont. Stewart, superstar des New York Liberty, et Xargay, ancienne internationale espagnole, se sont rencontrées lors d’une expérience commune en Russie. Leur famille, qui partage sa vie entre les États-Unis et l’Europe, incarne parfaitement le caractère global du basket moderne.

Autre histoire marquante : Candace Parker et Anna Petrakova. Parker, l’une des joueuses les plus influentes de l’histoire de la WNBA, a épousé Petrakova, ancienne internationale russe. Ensemble, elles jonglent entre carrière sportive, engagements médiatiques et vie familiale, illustrant la manière dont deux parcours d’élite peuvent se compléter.

Allie Quigley et Courtney Vandersloot comptent également parmi les couples les plus appréciés du public. Quigley, spécialiste du tir et ancienne figure des Chicago Sky, a pris sa retraite, tandis que Vandersloot demeure l’une des meilleures meneuses de la ligue. Leur complicité – personnelle et sportive – est devenue emblématique pour de nombreux fans.

S’ajoutent des couples comme DeWanna Bonner & Alyssa Thomas, Natasha Cloud & Isabelle Harrison ou Dijonai Carrington & NaLyssa Smith, tous devenus des exemples de visibilité et de normalisation dans un basket qui évolue rapidement.

Dans un registre différent, on trouve aussi des unions « mixtes » entre WNBA et NBA, comme celle de Betnijah Laney (New York Liberty) et Jordan Hamilton, ancien joueur NBA ayant poursuivi sa carrière à l’international. Deux calendriers, deux continents… mais une même passion qui facilite la compréhension mutuelle.

Vivre – et élever des enfants – entre entraînements, déplacements et blessures

Derrière les photos soignées et les publications virales, la vie quotidienne de deux athlètes professionnels mariés relève d’un équilibre subtil.

Quand les deux évoluent au plus haut niveau, trouver quelques jours de repos est déjà un défi : dans leurs agendas s’enchaînent matches, vols, camps d’entraînement, compétitions internationales et obligations médiatiques.

La parentalité ajoute naturellement de nouveaux défis : choisir une ville où s’installer, gérer la garde des enfants, organiser la vie autour des saisons sportives. Pourtant, de nombreux couples témoignent que le fait de partager le même métier renforce leur complicité. Face à une blessure, à une saison difficile ou à une baisse de forme, le partenaire comprend immédiatement l’impact physique et mental de ces périodes.

À l’inverse, les réussites s’amplifient : un titre, une médaille, une signature dans un grand club deviennent des victoires familiales. Les images de partenaires et d’enfants courant sur le parquet lors des célébrations incarnent ce partage profond.

Comment les médias racontent désormais ces unions

Le traitement médiatique s’est considérablement transformé. On ne réduit plus la conjointe ou le conjoint à un rôle secondaire : leurs carrières, leurs stats, leurs trajectoires sont désormais au centre des récits.

La WNBA, notamment, joue un rôle majeur dans la visibilité des couples et familles LGBTQ+, montrant sans détour mariages, anniversaires et naissances. Ce climat de transparence contribue à normaliser ces histoires et à inspirer un public toujours plus large.

Dans les discussions sportives, où l’on parle chiffres, transferts, dynamiques de saison et même des cotes basket NetBet, ces couples apparaissent parfois comme curiosités statistiques : combien de titres cumulent-ils ? combien de médailles ? quelle influence ont-ils sur la popularité d’une franchise ? Des questions qui enrichissent le débat sans en dévier l’essence.

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